| ЧЕСТИТА БАБА МАРТА!
La fête de la martenitza est d’origine très ancienne : elle remonte à l’époque des Thraces qui étaient la population autochtone des Balkans et habitaient le territoire bulgare du XVème s. av. J.C. jusqu’au IVème s. ap. J.C. Les Thraces avaient une culture extrêmement riche. Les trésors d’or sont les témoignages de cette époque dont le plus ancien, celui de Valtchitran (dans la région de Pléven), date du XIIIème s. av. J.C. Les Thraces nous ont laissé en héritage plusieurs fêtes conservées dans la tradition bulgare jusqu’à nos jours : - celle des Koukers, les danseurs parés de peaux de bêtes, le visage recouvert d’un masque qui le plus souvent simulent une tête d’animal, avec des clochettes accrochées à la ceinture ; par leur danse ils doivent chasser les esprits malfaisants pour qu’ils cèdent la place au printemps. - Une autre fête d’origine thrace est celle de Triphone Zarézan, le tailleur des vignes qui rappelle le personnage de Dyonisos en symbolisant la terre qui se réveille de son sommeil hivernal altérée de vie et d’amour. - D’origine thrace aussi le rite des Nestinars, les danseurs sur la braise, pieds nus. Leur danse exprime l’adoration du feu chez les Thraces (voir l’article de M.-C. RENUCCI, Reflets, 2000, N °2) Dans la culture thrace, on trouve aussi la martenitza, le petit bijou en laine blanche et rouge, symbolisant l’éternité (la couleur blanche) et la vie terrestre (la couleur rouge). Après la danse bruyante des Koukers et la joueuse bombance de Triphone Zarézan, la martenitza apporte la douceur du soleil et les couleurs de la terre féconde : le blanc des premiers bourgeons et le rouge des premiers rayons réchauffant la terre gelée. La martenitza annonce l’arrivée du printemps, le cycle renouvelé de la cosmogonie. On porte la martenitza au revers de la veste jusqu’à l’apparition de la première cigogne ou hirondelle. Alors on l’accroche à une branche sur laquelle percent déjà des bourgeons. Comment préparer tout seul une martenitza ? | La forme authentique de la martenitza est présentée par deux petites boules en laine blanche et rouge : le rond symbolise l’éternité, et la dualité des couleurs blanche et rouge, la vie qui se renouvelle. Mais aujourd’hui au marché bulgare on peut voir des formes différentes, le plus souvent des clochettes ou des deux figures, masculine et féminine. Voilà une idée simple et facile à réaliser quand on ne peut pas aller en Bulgarie pour s’acheter une martenitza. Matériaux :
1. Prenez les deux fils de laine d’une longueur d’environ de 30 cm, l’une dans chaque main. Faites un noeud et vous avez déjà un fil de 60 cm. Donnez l’un des bouts à votre ami (mari, fils, fille, grand-mère...) et tous les deux commencez à rouler le fil dans des directions contraires. Prenez les deux bouts avec les mêmes doigts et vous voyez que le fil se tortille. Prenez le fil du côté du nœud et lissez- le 3-4 fois afin qu’il devienne tout droit : vous avez un fil de 30 cm mais composé d’un fil blanc et d’un fil rouge 2. Prenez le fil long de laine rouge (environ 1.50 m). Autour du pouce et l’index de la main gauche faites tourner le fil 15 fois : les deux doigts doivent être à une distance d’au moins 8 cm. Faites passer le premier fil (celui que vous avez préparé des deux fils) à travers le rond et faites un nœud au milieu du fil. Prenez le fil de 10 cm, mais de la couleur adverse, et tournez-le à 1 cm du bout où le premier fil avait passé, mais dans le sens perpendiculaire : comme ça vous obtenez une petite tête rouge au cou blanc. Coupez avec les ciseaux « les pieds » de la laine rouge, et égalisez pour que la figure soit bien alignée. De la même façon procédez avec la laine blanche. 3. Ornez les deux clochettes avec des perles blanches et rouges d’après votre goût. 4. Avec les bouts libres du fil bicolore faites un beau papillon. Vous êtes prêts pour le 1 mars 2005. N’oubliez pas l’épingle pour l’accrocher à votre revers. A qui allez-vous l’offrir ? G. TCHOLAKOVA |
