TRYAVNA

Tryavna est une ville importante pour chaque Bulgare qui s’intéresse de près ou de loin à l’histoire et au destin de son pays. La position centrale de la ville dans le cadre du territoire bulgare contemporain correspond bien à son importance dans l’espace intellectuel nationale des siècles derniers.

Pour parler de chiffres, on peut présenter Tryavna ainsi : territoire - 270 km² ; agglomérations – deux villes (Tryavna – 11 000 habitants et Platchkovtsi – 2 200 habitants) et 104 villages, dans la plupart desquels la vie a disparu ; relief – montagneux et semi-montagneux ; niveau – de 380 à 1490 m. au-dessus du niveau de la mer ; climat – tempéré, doux et très favorable à la guérison et à la prophylaxie des maladies pulmonaires ; eaux – une petite rivière montagneuse, qui naît dans les Balkans et se jette dans la rivière Yantra juste avant Véliko Tarnovo.

Un peu d’histoire

Le nom « Tryavna » s’associe à l’herbe luxuriante, qu’on trouve au Balkan ou Stara Planina («Vieille Montagne») ; aux ruchers (les « truvni ») des essaims d’abeilles tournoyantes ; à la position de passage de la ville (« trans-vena » signifie « passer au-delà »).

Depuis l’Antiquité l’homme a vécu ici en harmonie avec la nature . La mémoire historique accompagnée de documents archéologiques nous renvoie à l’époque des Thraces. Des tumulus et des édifications indiquent les endroits où ils ont vécu. La voie romaine de Diskodouratéra (aujourd’hui le village Gostilica) à Augusta Trajana (aujourd’hui Stara Zagora) passait par l’un des pas du Balkan, appelé par les gens du pays Veriïski droum.

Le nom Tryavna est mentionné pour la première fois le 8 Avril 1565 dans l’ordonnance adressée au cadi de Tarnovo.

 Les artisanats comme la production des tissus de fourrure (« moutaftchiïstvo »), la sériciculture (« kazasluk » – en turc « kazaz »signifie« soie »), l’orfèvrerie (« kouiumdjiïstvo ») et la production des galons, qu’on utilisait pour orner les vêtements (« gaïtandjiïstvo ») deviennent le principal moyen de subsistance des gens. Traditionnellement entrepreneurs, les habitants de Tryavna se chargent de la sériciculture et de la culture des rosiers. Les marchandises des artisans du pays se vendent sur les marchés de Roumanie, de Russie et dans tout l’empire Ottoman. Les richesses de pierre et de bois, la proximité de Tarnovo où se trouvent les modèles principaux de l’art du Moyen âge sont les atouts qui ont permis à Tryavna de devenir le centre de l’école d’art la plus ancienne de la Renaissance bulgare. Les maîtres y appartenant sont des maçons, des sculpteurs sur bois, des peintres d’icônes, célèbres car les plus connus et les plus appréciés. Ils construisent des églises, des écoles, des maisons, des fontaines, des ponts et des clochers en y mettant leur propre écriture. Les artisanats de l’époque de la Renaissance se transforment en petites entreprises de meubles, de textile et d’articles en tricot.

Tryavna est déjà devenue une ville, elle se développe aussi comme centre estival. Elle accueille ses premiers touristes en 1896 d’une façon un peu méfiante, mais peu de temps après l’esprit entrepreneur des gens vainc ces craintes. En 1910, l’administration de la ville crée une Association pour le progrès culturel et économique de Tryavna. Cette association travaille pour l’aménagement de la ville et pour la création de commodités et de divertissements pour les touristes, qui viennent pour l’air frais et sain du Balkan.


Les musées et les monuments culturels les plus importants

Les spécialistes ont un avis unanime en ce qui concerne les maçons, les sculpteurs sur bois et les peintres d’icônes de Tryavna à l’époque de la Renaissance : ils travaillent d’une manière propre en laissant à jamais leurs traces dans l’art de l’époque. Leurs travaux façonnent la réputation de l’école d’art la plus ancienne de Bulgarie. Les traditions, caractéristiques de l’art du Deuxième royaume et les idées nouvelles, typiques des visions artistiques du monde des bulgares au XVІІІè et au ХІХè siècles y sont mélangés.

Le Musée spécial (aujourd’hui spécialisé) de l’art de la sculpture sur bois et de la peinture d’icônes n’était au début qu’une simple collection de musée, destinée à servir l’éducation à l’Ecole chaisière, fondée à Tryavna en 1920 (en y ajoutant en 1922 une filière de la sculpture sur bois). Ce musée est inauguré en 1963. Il est composé de 9 sections avec un grand nombre d’expositions de peinture sur bois, d’icônes, d’art moderne et d’autres œuvres.

Comme les habitants de Tryavna ont l’habitude de le dire, le musée de l’école de maçonnerie de Tryavna se trouve en extérieur, en plein air.

Les ensembles de maisons de l’époque de la Renaissance, qu’on trouve aux quartiers Katchamounski, Dolni (« Bas »), ceux se trouvant à côté de la maison d’Anguel Kantchev), et les maisons tout le long de la rue « Petko R. Slavéïkov », ainsi que la place publique de l’époque de la Renaissance à Tryavna (la seule place en Bulgarie qui garde de nos jours encore les traits de son époque), sont une preuve évidente du talent constructeur des habitants de Tryavna.

La promenade habituelle des touristes à Tryavna commence par la place de l’époque de la Renaissance. Ici on trouve certains des édifices importants : la vieille école (« Chkolo »), construite en 1836-39, l’église « St Archange Michel », renouvelée en 1819 et la maison de Raïko (« Raïkovata kachta »), construite en 1946.

Les événements culturels les plus importants

En été Tryavna attire les touristes par des concerts de musique de chambre exécutés en plein air (dans la cour de l’école), qui ont lieu durant les journées consacrées à Slaveïkov, organisées chaque année impaire.

 Les visiteurs peuvent être aussi séduits par les rites et les coutumes bulgares, qu’on voit restaurés dans la maison, dite Raïkova. Un spectacle, qui comprend des chansons folkloriques et une démonstration des artisanats, enrichit la visite. Chaque année paire on organise une manifestation en plein air de sculpture sur bois et de peinture. La vie culturelle est complétée par les programmes sportifs et de divertissement au cours de la foire, qui s’organise chaque année le jour du Saint esprit (« Svéti Douh »), par la Soirée des framboises, organisée au mois d’août dans la région du mont Krastec et aussi par les concerts de la fanfare, organisés chaque jeudi devant la maison de la lecture.

Extrait du livre "Tryavna" A paraître en français dans les éditions "Slavéna", Varna-Auteur Daniela Dabkova- Traduction Elena Vladova

Visitez le site de la ville : www.tryavna.bg

Copyright (c) 2010 www.france-bulgarie.org. All rights reserved. Created by www.calixy.fr. Design by Free CSS Templates. Powered by Drupal.